De l'Ile de Noé à Pouylebon, boue !

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Photos dans le désordre ... désolée...

À la sortie de la chambre d'hôtes ce matin nous avons retrouvé Marc au milieu du carrefour qui cherchait désespérément de quoi se nourrir, mais à l'Ile de Noé il n'y a que la boulangerie et le bistrot, le téléphone portable ne passe qu'au centre de château (même pas sur les côtés) et au milieu du pont... Quel avenir pour ce village de 400 habitants ?

Marc est un pèlerin que nous avons rencontré il y a 4 jours au gite à l'Ile-Jourdain, puis le lendemain au gite de Grimont. Seul, il était souvent abordé par l'australien "morpion".  Il nous rejoindra dans la matinée et on le reverra encore à Montesquiou un peu avant midi et quand nous serons arrêtés pour le pique-nique. 

À 2 km après le départ on croise un pèlerin espagnol parti de Santiago pour Rome et retour soit presque 5000km, il a un prénom destiné : Jésus Maria. Il a le look parfait, équipé d'une toile de tente et tout le matériel pour avoir son indépendance totale, non pas tout à fait totale, il cherchait des cigarettes et nous lui avons dit qu'il n'y avait rien avant 12km....

Gadoue gadoue et gadoue, parfois on passe par les prés ou cultures à côté car le chemin est impraticable, ce soir ce sera lavage des pantalons.

Enfin en approchant de Montesquiou nous trouvons un élevage de canards et d'oies. Des centaines réparties dans plusieurs grands prés,  au milieu de l'herbe, bien gros, ça fait envie de manger un bon foie gras ou un bon confit. D'ailleurs on a mangé du canard hier soir et avant hier soir. 

À Montesquiou, une dame nous aborde, elle a fait l'hébergement pèlerin pendant 20 ans et garde un très bon souvenir des rencontres qu'elle a faites. Elle a une grande maison bourgeoise avec un pigeonnier au dessus des écuries. On a vu quelques beaux pigeonniers mais toujours trop loin pour faire des photos.

Vue sur les Pyrénées ... Grrr pas contents car c'est la pluie pour demain ou après demain, et on l'a vérifié depuis Sete ou on a vu les Pyrénées pour la 1ère fois, puis le long du canal du midi, et après Toulouse, chaque fois il a plu. 

Ce soir gîte collectif en pleine nature, une grande pièce avec des rideaux de séparation pour un peu d'intimité visuelle, 4 fois 2 lits, une cuisine, une douche un wc et un lavabo, dehors un fil pour étendre le linge et une table et des chaises. La grande pièce n'est pas chauffée, après la douche c'est tout de suite le refuge dans le sac de couchage car dehors, s'il y a du soleil, le vent est frisquet et toutes les fermes sont isolées et placées en haut d'une butte donc en plein vent. Heureusement qu'on est pas arrivé ici hier quand nous étions tout trempé par la pluie ! 

4 autres randonneurs sont arrivés vers 19h. Ils en sont au 1er jour et ne font qu'une semaine de marche, comme beaucoup, rares sont ceux qui font la totalité. 

Jusqu'à présent on comptait les kilomètres faits, on est à peu près à 650 km du départ donc à moins de 1000km de Santiago, on commence donc le compte à rebours. Dans une dizaine de jours nous devrions, si tout va bien, passer les Pyrénées.  Nous sommes donc conforme aux prévisions. 

Demain Marciac, 17km, pas un seul commerce ici et rien avant Marciac, il reste du pain et des amandes, ça fait peu donc il faudra bien manger au petit déjeuner, partir tôt et arriver à Marciac pour le déjeuner.